Ogm dans le monde
Ces recherches prétendent observer, sur le rat, des effets délétères liés à la consommation d'un maïs transgénique (NK603), associé ou non à l'herbicide auquel il est rendu tolérant, le Roundup. Pour les experts de l'agence européenne basée à Parme (Italie), l'étude est de "qualité scientifique insuffisante" pour être considérée comme "valide pour l'évaluation des risques".
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L'EFSA reproche notamment à ces travaux d'avoir utilisé une souche de rats – dits de Sprague-Dawley – connue pour être naturellement sujette au développement de tumeurs "au cours de son espérance de vie de deux ans". Soit précisément la durée de l'expérience menée par M. Séralini et ses coauteurs. Et ce, sans que "ce fait ne soit ni pris en compte ni abordé par les auteurs", critiquent les rapporteurs de l'agence. La même souche est utilisée dans les tests réglementaires de toxicité dite "subchronique", mais ceux-ci sont limités à 90 jours, pendant une période de la vie des rongeurs au cours de laquelle l'incidence de ces tumeurs est réduite.
TROP PEU DE RATS
De plus, le nombre de rats enrôlés est trop faible, ajoute l'EFSA. M. Séralini a utilisé dix rongeurs de chaque sexe pour chacun des dix régimes alimentaires testés (trois doses d'OGM, trois doses d'OGM associé au Roundup, trois doses de Roundup et un groupe témoin). Mais sur une durée de deux ans, le nombre d'animaux doit être environ cinq fois supérieur, selon les lignes directrices établies par l'Organisation de