Olympe de gouges
Marie Gouze, dit Marie Olympe de Gouges, née en 1748 dans une famille bourgeoise et mort sur l’échafaud en 1793, est une femme de lettre française, l’une des premières féministes françaises. Engagée dans la Révolution aux côtés des Girondins, elle a gardé une certaine fidélité envers la Royauté ( la déclaration est d’ailleurs accompagnée d’une lettre dont la destinataire est Marie-Antoinette elle-même). Elle devra en particulier sa disgrâce à son opposition à la figure de Robespierre, dont elle désapprouve la Terreur qu’il instaure..
Si elle n’est pas seule femme engagée dans la Révolution Elle est devenue femme politique et polémiste, et fut une figure emblématique des mouvements pour la libération de la femme.
Ce texte est extrait du préambule de la Déclaration des droits des femmes et de la citoyenne, c’est un texte argumentatif et très polémique, il est découpé en quatre paragraphes, les trois premiers défendent violemment la thèse en détruisant l’idée de l’homme supérieur à la femme alors que le dernier annonce des droits des femmes.
On cherchera comment cet extrait violent défend les droits des femmes.
Dans un premier temps nous montrerons comment ce préambule est une insolente revendication féministe, ensuite qu’il est un thème courant du siècle des lumières, le thème de l’égalité des sexes.
I-Un violent réquisitoire contre les hommes qui aboutit à une insolente revendication féministe a) Une interpellation violente qui résonne comme un véritable défi
• Apostrophe Homme employé au singulier auquel va s’opposer le C’est une femme qui t’en fait la question
• Impératif (provocation) ; usage du futur tu ne lui ôteras du moins pas ce droit suggère implicitement que l’homme pourrait mettre des entraves à ce qui est d’emblée désigné comme un « droit »
• Interrogations résonnent non pas comme de véritables interrogations mais plutôt comme une mise en question es-tu capable de ? Qui t’a donné le droit de ?