omar raddad
Déroulement et preuves du procés :
La Cour de cassation examine aujourd'hui le pourvoir formé par Omar Raddad, jardinier marocain condamné en février 1994 à dix-huit ans de réclusion criminelle pour le meurtre de son employeur, la veuve Ghislaine Marchal. Ses avocats plaideront plusieurs anomalies survenues lors du procès d'assises.
C'est le jardinier le plus célèbre de France, mais il est marocain. Il s'appelle Omar Raddad. Soupçonné du meurtre de son employeur, Ghislaine Marchal, une veuve richissime retrouvée morte le 24 juin 1991 dans sa villa de Mougins, il a déjà passé plus de deux ans dans une cellule de Grasse quand, le 7 février 1994, la cour d'assises des Alpes-Maritimes le condamne à dix-huit ans de réclusion criminelle. Au soir du verdict, son avocat, Me Vergès, crie au scandale, peste contre l'instruction bâclée, le manque de preuves évidentes, et la partialité du président de la cour, Armand Djian. Cet après-midi, à partir de 13 heures, face aux conseillers de la Cour de cassation, devant laquelle s'était pourvu Omar Raddad, mais Didier Bouthors et Claire Waquet ne plaideront aucun des points qui, depuis le début de l'affaire «Omar m'a tuer», ont fait douter de la culpabilité d'Omar. La Cour de cassation ne se prononcera pas sur le fond mais jugera des vices de forme qui auraient entaché le bon déroulement du procès. Dans un «mémoire ampliatif» de dix-huit pages, ils en ont retenu sept, d'inégale importance.
Le plus sérieux a déjà été abondamment commenté dans le petit milieu des spécialistes de la Cour de cassation. Le 7 février 1994, quand ils se retirent pour délibérer pendant plus de six heures, avec le président et ses assesseurs, les jurés niçois ont entre les mains le traditionnel