LE PETIT QUOTIDIENT DES LYCEENS

RETOUR SUR UNE ŒUVRE AYANT MARQUE LE GENRE THEATRAL

Alfred de Musset, né le 11 décembre 1810 à Paris, ville où il est décédé le 2 mai 1857, est issu d’une famille aisée et cultivée.
Très tôt il s’essaya à la poésie sans grand succès. Il connaît ensuite un second échec un échec en décembre 1830 avec sa première comédie en prose, La Nuit vénitienne. Dès lors, il se résigne à écrire des œuvres théâtrales destinées uniquement à être lues.
On ne badine pas avec l’amour est une pièce de théâtre en trois actes d'Alfred de Musset, publiée en 1834 dans La Revue des Deux Mondes et représentée le 18 novembre 1861 à la Comédie-Française. Cette pièce parle d’une histoire d’amour avec une fin tragique.
Comment cette œuvre réussit-elle à traverser les âges tout en restant autant dans le vrai ?

Idéaux et désenchantement de la
Jeunesse

Ce texte théâtre met en scène deux « enfants », Camille et Perdican, qui vivent à l’écart du monde des adultes, qui s’opposent parfois à l’autorité, et qui cherchent un sens à leur existence, tiraillés entre l’enfance et l’âge adulte. Ils sont tous deux figure de la jeunesse, épris d’absolu et d’amour, tout en essayant de s’affirmer, traçant son propre destin. Perdican dira d’ailleurs « J’ai souffert souvent, je me suis trompé quelques fois, mais j’ai aimé. C’est moi qui ai vécu, et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui ». Mais en réalité ils sont déjà pervertis par le monde des adultes, étant chacun menteur, orgueilleux, dissimulateur et manipulateur. Ils « jouent » avec l’amour et les sentiments de l’autre. Autour du couple, le baron et Dame Pluche, respectivement chargés de l’éducation de Perdican et de Camille, sont vite dépassés par les événements. Une façon pour Musset de souligner le fossé générationnel qui existera toujours entre les précepteurs et les enfants dont ils ont la charge.

Un sentiment qui traverse les âges
Ce sentiment de tiraillement entre l’enfance