on ne badine pas avec l'amour AC1 SC 2
Introduction :
Situation du passage : Depuis l’acte I scène 1, on sait que Camille et Perdican sont destinés l’un à l’autre. Leur présentation via les personnages de Maître Blazius et Dame Pluche sont rigoureusement symétriques et préparent leur future rencontre. Au début de la scène 2, le Baron annonce très clairement son plan de les unir « J’ai disposé les choses de manière à tout prévoir ». A tel point qu’il a même, en parfait metteur en scène, préparé leur entrée « ma nièce sera introduite par cette porte à gauche, et mon fils par cette porte à droite ». Il prépare même à l’avance les dialogues (cf le latin). Tout est donc planifié et Camille et Perdican n’ont qu’à suivre le chemin déjà tracé pour eux. Mais si la didascalie qui précède notre passage semble s’inscrire dans ce qu’avait bien prédit le baron « Perdican entre d’un côté, Camille de l’autre », la suite de la scène est un parfait échec et les mène à se tourner finalement le dos.
Ils ne se sont pas vus depuis 10 ans ! Des retrouvailles orchestrées par le baron « Je me fais une fête de voir comment ils s’aborderont, ce qu’ils se diront »
Composition du passage
Le passage s’organise autour de trois mouvements : durant le premier, Camille et Perdican se font face ; ce dernier est fasciné par la beauté de sa cousine et celle ci reste très froide. L’enthousiasme du baron tente de maintenir la conversation entre les deux. Le deuxième mouvement débute par la réitération de la demande d’embrassade par le baron entre les deux jeunes gens, où cette fois ci, Camille refuse et Perdican s’agace et finit par se vexer. Dans le troisième mouvement, les deux ne se parlent plus et ce n’est que le baron et Maître Bridaine qui échangent, en aparté, sur le comportement de Camille et Perdican qui ont fini par se tourner le dos.
Problématique
Ainsi, nous verrons en quoi ces retrouvailles programmées signent l’échec de toute conversation amoureuse entre Camille et Perdican et préfigurent