Alfred de Musset est un dramaturge et un poète du 19ème siècle issu d’un milieu aisé. Il est l’auteur de drames romantiques comme Lorenzaccio mais aussi de comédies et proverbes dont « on ne badine pas avec l’amour ». Ainsi nous allons étudier un extrait de l’acte II de cette dernière pièce. Perdican et Camille s'aiment depuis toujours, mais cette dernière a appris à ne pas faire confiance aux hommes, influencée par les lettres de Louise, une religieuse du couvent dans lequel Camille a été éduquée. Elle cache alors ses sentiments et décide d’y retourner. Dans le passage que nous allons étudier, les deux personnages se retrouvent sur le lieu de leur enfance. Perdican après avoir découvert une lettre de Louise va s’adresser à Camille. Nous montrerons alors dans deux parties distinctes que les paroles de Perdican sont composées d’un réquisitoire contre le discours religieux et parallèlement d’une idéalisation de l’amour.

Ce passage met en scène deux personnages, Camille et Perdican. Ce dernier lors d’un réquisitoire tente de démonter les propos du couvent qui ont été inculqués à Camille. Nous allons ainsi montrer de quelle manière le jeune homme tente-t-il de contredire les aprioris de Camille sur l’amour. Tout d’abord nous remarquons que Perdican est le seul à prendre la parole dans cet extrait. En effet malgré la présence de son interlocutrice, nous pouvons constater que celle-ci ne rétorque guère aux reproches qui lui sont adressés. Perdican va même éviter tout échange avec Camille en l’empêchant de s’exprimer, ligne1 nous relevons ainsi « Adieu, Camille, retourne à ton couvent ». Puis il va également prendre la parole pour elle en proclamant lignes 4 et 5 « réponds ce que je vais te dire ». Dans cette citation, nous remarquons l’emploi du mode impératif renvoyant à l’idée précédente qui va finalement totalement réduire Camille au silence. D’autre part, dans les premières lignes de l’extrait nous remarquons une abondance des pronoms de la deuxième personne