Daniel Arasse : On n’y voit rien
Introduction Fiche de Lecture
La lecture de « on y voit rien » de Daniel Arasse, pour moi qui aime les nouvelles a été un véritable plaisir, et j'aurais aimé qu'il y ai encore plus de récits.
Mais en plus du coté divertissant et concret, derrière le ton libre adopté, cet ouvrage m'a réellement permit de réfléchir personnellement au regard à poser sur des œuvres qui pourront m'être présentée dans le futur, et également critiquer ce que j'ai pu étudier par le passé.

Dans mes précédents cours d'histoire de l'art, nos professeurs s'en tenaient tous à une description picturale, aux rapports et reports de formes et couleurs, se contentant pour le coté narratif du titre de l'œuvre, admettant qu'une annonciation n'est qu'une annonciation. Ces « autopsies » stylistiques permettent de définir des époques, mais les personnalités et intentions de l'artiste en lui même, peut être même son humour, sa poésie ou ses secrets sont écartés totalement de l'analyse. Daniel Arasse m'a permit de m'intéresser à un autre aspect, précédemment délaissé pour moi, dans l'histoire de l'art.

En insistant à se détacher de ce que l'on sait, d'avoir un regard neuf, Daniel Arasse nous permet de voir autre chose que ce qui est admis, parfois depuis des générations. Les objets et positions des personnages sont mis en avant, pour raconter une histoire.
Cette remise en question implique de se poser de nouvelles question, de ne pas accepter systématiquement ce que l'on nous dit et à moins d'avoir des sources sures en provenance directe et certifiée de l'artiste, on ne peut jamais être entièrement certain des intentions de l'auteur et de ce qu'il nous présente.
En effet ces « interprétations narratives », menées comme des enquêtes, me paraissent tout à fait personnelles car elles ne s'appuient que sur des perceptions et des compréhensions du sens des objets que l'on voit, et dont l'importance dans la composition du tableau peut différer d'un individu à un