Optimisme et pessimisme dans candide
La France conservait une position favorable en Amérique du Nord. Mais l'immigration française, trop limitée, ne permet pas à la France d'assurer un contrôle réel et une défense efficace de son empire colonial.
Entre 1689 et 1763, quatre guerres, qui sont autant de prolongements des conflits européens, opposent les colons rivaux, Anglais et Français.
- A l'issue du premier conflit, baptisé guerre de la Ligue d'Augsbourg (1689-1697), les positions en présence restent presque inchangées. Cependant, il apparaît vite que les Français sont en position d'infériorité numérique flagrante.
- La guerre de Succession d'Espagne (1701-1713) confirme cet état de fait. Par le traité d'Utrecht, signé le 11 avril 1713 entre la France et l'Angleterre, la France cède à l'Angleterre l'Acadie, la baie d'Hudson et Terre-Neuve, ainsi que l'île Saint-Christophe aux Antilles, elle conserve l'île Royale (Cap-Breton) et l'île Saint-Jean (île-du-Prince-édouard). Le Canada français est sérieusement amputé. Quant à la Louisiane, elle est en sursis, pour peu de temps.
- À l'issue des guerres de Succession d'Autriche (1743-1748) et de Sept Ans (1754-1763), Louis XV devra céder à l'Angleterre, outre les dernières possessions du Canada français, toute la Louisiane orientale.
En 1748, en tentant de s'installer dans la vallée de l'Ohio, les Anglais déclenchent les hostilités. Le traité d'Aix-la-Chapelle, signé en 1748, rend Louisbourg à la France.
En 1750, les deux grands rivaux se font face dans la région du Lac Champlain à Fort Carillon, situé entre le lac Champlain et le Lac George (Lac du Saint-Sacrement pour les français), avant poste le plus au sud de la Nouvelle-France. La plus proche position britannique était Fort Edward sur les rives de l'Hudson River.
En 1754, la France possédait un vaste empire en forme de croissant qui s'étendait de la région du Canada et des Grands Lacs jusqu'au rives du Mississippi: de Québec à La Nouvelle-Orléans, régions dans lesquelles elle avait