Analyse de la peinture ­ La persistance de la mémoire

Cette peinture est le contraste entre le dur et le mou, représenté par la rigidité des montres, de l’olivier et de la mollesse du fromage.
En parlant plus de techniques, l’angle de lecture suivant l’angle du meuble sur la plage arrive au point de fuite situé au dessus de la toile. La succession des couleurs va des couleurs froides de la plage et du meuble, vers les couleurs chaudes de l’horizon, opposées au reste de la toile et qui attirent le regard. La vision passe, plan par plan, de la plage sombre vers l’horizon, puis vers un au­delà, tant du tableau une invitation à l’au­delà, que de la vie : Le surréalisme vise à démontrer des scènes illogiques qui permettent au subconscient de pouvoir s’exprimer . Cette peinture démontre cela. Le thème central ici est la mort, car les montres sont toutes arrêtés ce qui, en Europe, signifie que le « temps d’une personne » est terminé. De plus, le sujet est source d’angoisse pour
Salvador Dali, il a eu l’idée pour cette toile pendant qu’il mangeait, quand il a aperçu un camembert qui fondait, ce qui démontre un imaginaire très poussé. Montrant au centre une étrange créature qui n’est qu’un autoportrait de Dali avec des longs cils également présent dans la toile Le Grand Masturbateur, la toile tourne en dérision la rigidité du temps chronométrique et c’est une allégorie d’immortalité. Cette peinture représente bien les caractéristiques du surréalisme. On voit que Dali n’a pas voulu interpréter un rêve qu’il a eu, mais de littéralement le visualiser, sans enlever les éléments qui rendait le rêve, un rêve. « Il est évident que Dali évoque ici l’une des préoccupations les plus artificielles et abstraites inventées par l’homme: l’obsession de contrôler le temps par les heures qui marque la montre
[...] Dali déforme les instrument qui doivent nous informer sur le temps et il annule leur fonction.» Ces éléments doivent enfin être mis en