Oral: L'étranger, incipit
1942
Au milieu du Xxème siècle, les romans privilégient l'individu et ses réactions plutôt que la société en groupe. En 1942, dans L'étranger, Albert Camus retrace l'histoire de Meursault, employé de bureau, de la mort de sa mère à sa condamnation à mort pour assassinat. Le roman ouvre sur l'annonce de la mort de sa mère à Meursault. Que nous apprend cet incipit ? Premièrement, nous verrons que en quelle mesure ce texte reprend les caractéristiques d'un incipit, puis nous verrons en quoi il annonce le rapport entre Meursault et le monde qui l'entoure.
I. Un incipit
L'incipit a une fonction d'ammorce.
Début in medias res commence par phrase « choc » simple et brutale qui attire l'attention du lecteur
La fonction d'un incipit est d'apporter les éléments qui permettront de comprendre la suite du roman.
A. Les personnages
le personnage principal sans nom
« je » répété → solitude peu d'informations utiles sur lui (employé de bureau, sa mère est morte) mentalité : il vit au jour le jour : « Aujourd'hui » ton : pas de liens cause/effets entre les événements mais une progression chronologique dans le temps « pour le moment » / « après » ou logique de raisonnement « mais » « ainsi » son programme méticuleux et détaillé ne laisse pas de place à l'émotion
la mère à peine mentionnée, pas d'information sur sa personnalité ni d'éléments explicites sur la relation avec son fils
Mais : il l'appelle maman
« asile de vieillards » péjoratif (envoie le télégramme : déshumanisé + « sentiments distingués » ≠ pas de sentiments) loin → géographiquement et émotionnellement
le patron pas de nom, juste un statut (→ pas important ? ) pas de relation avec le personnage principal, purement professionnel « je » vs « il »
personnages très vagues, juste fonction → pas incipit traditionnel pas d'information précises : le manque (+ le ton, style épuré) est révélateur
B. Le cadre spatio-temporel
Alger très, trop précis