Rose Croix
Ce document fera l’analyse d’une très ancienne organisation, la Rose-Croix. L’Ordre rosicrucienne remonte au XVIIe siècle, où en Allemagne ses membres se sont rendus publics. La Rose-Croix est présentée comme un mouvement philosophique, qui mènerait a un état de perfection spirituelle et morale. Leur mission est en fait de transmettre un art de vivre destiné au cœur et à l’esprit, qui promet la connaissance des lois universelles et de la nature. La Rose-Croix est donc un ordre hermétique chrétien né en Allemagne reposant sur trois textes présentant une initiation, une description des buts et la philosophie rosicrucienne. Même si l’existence de l’ordre et de son fondateur est sujette à la controverse, de nombreux mouvements, à partir du XVIIIe siècle, se sont proclamés de l’Ordre rosicrucienne. Souvent, les Rose-Croix apparaissent dans la littérature ésotérique, comme successeurs des chevaliers du Graal et des Templiers.

Sur le plan purement historique, c’est exactement en 1623 que les Rose-Croix sortent de leur anonymat et se font connaître publiquement grâce à une affiche située dans les rues de Paris : « Nous, Députés du Collège principal de la Rose-Croix, faisons séjour visible et invisible dans cette ville... »[1]. Quelques années auparavant, l’Ordre avait fait la publication de trois Manifestes qui étaient destinés aux penseurs de l’époque. Le premier, La Fama Fraternitasis est paru en 1614 a Cassel, d’un document anonyme écrit en Allemand : Réforme générale et universelle du monde entier, contenant la Fama Fraternitatis. « Cette réforme générale » est un récit satirique sur les projets de réforme qui commençaient a cette époque[2]. En appendice, on trouve le manifeste de l’orde de la Rose-Croix. Le manifeste narre la vie du fondateur mythique de l’Ordre[3] et est en fait qu’une initiation à la Rose-Croix[4]. Le deuxième manifeste, La Confessio Fraternitatis est quant à lui paru en 1615, il est joint d’un second texte : « Confessio