Organisation du travail et croissance économique
Adam Smith (1723-1790), principal ouvrage : Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations, 1776. Il est considéré comme l’un des fondateurs de l’économie politique moderne. Favorable à l’économie de marché, il démontre que la division du travail est le moyen le plus efficace pour augmenter la richesse d’un pays ou d’une entreprise.
Karl Marx (1818-1883), principal ouvrage : Le Capital, 1867. Il analyse le capitalisme comme un mode de production qui oppose le prolétariat à la bourgeoisie. Incapable de surmonter ses contradictions, l’économie capitaliste est vouée à terme à disparaître.
F. W. Taylor (1856-1915), principal ouvrage : La Direction scientifique des entreprises, 1911. Ingénieur américain, il pose les principes d’une organisation « scientifique » du travail susceptible d’accroître les rendements.
Henry Ford (1863-1947) : industriel américain, il met en pratique le taylorisme dans ses usines d’automobiles à Detroit (États-Unis) en 1913.
La croissance et le développement économique s’expliquent par les facteurs de production : travail et capital. La contribution du travail est à la fois quantitative (le volume de l’emploi, le temps de travail etc.) et qualitative (organisation du travail, aménagement du temps de travail…). On se propose ici d’examiner les liens entre les transformations de l’organisation du travail et la croissance économique.
L’efficacité du travail est liée aux conditions dans lesquelles il est mis en œuvre. L’organisation du travail est un facteur de productivité et donc de croissance économique.
A. De Smith à Taylor : la division du travail
En 1776, Adam Smith voit dans la division du travail une façon d’accroître les richesses. Dans une entreprise, si les ouvriers sont spécialisés dans une seule opération, alors la production s’accroît. Ce principe de la division du travail inspire, au début du XXe siècle, un ingénieur américain : Frédéric Winslow Taylor.