Organisation du travail et croissance
Smith fait de la division du travail une des principales sources de la croissance économique par les gains de productivité qu’elle engendre . Marx lui, en donne une vision beaucoup moins positive : distinguant division sociale entre producteurs indépendants et division technique entre salariés , il fait de cette dernière, qu’il identifie à la division capitaliste « un moyen civilisé et raffiné d’exploitation » et un instrument de reproduction de la structure de classe .
Ce débat, sur les transformations du travail comme effets de la rationalité économique ou bien stratégie de maintien, sous des formes nouvelles, des rapports sociaux de domination ; n’a pas cessé . On le retrouve aujourd’hui avec les nouvelles formes d’organisation du travail (NFOT) , comme hier, avec l’organisation tayloro-fordiste .
I ) organisation du travail et efficacité du système production .
➢ Si la manufacture marque un moment important dans l’approfondissement de la division du travail, F.Taylor, à la fin du XIXème siècle, en renforce la rationalisation en énonçant les principes d’organisation scientifique du travail (OST) . Il développe une double division technique du travail : une division verticale entre concepteurs et exécutants ( qui polarise les qualifications sur les premiers), et une division horizontale qui parcellise les tâches pour lutter contre la « flânerie » ouvrière , en enlevant tout contrôle aux exécutants .
➢ L’organisation du travail ne se réduit pas à la division technique du travail , elle s’appuie aussi sur la mobilisation des hommes . Cette mobilisation repose chez Taylor, exclusivement sur salaire le contrôle hiérarchique et sur la motivation par le au rendement . Les entreprises ne retiendront pas les fortes hausses du salaire aux pièces que recommande Taylor . La conséquence en sera l’incapacité du taylorisme à instituer une demande répondant à l’augmentation de la production qu’il permet .
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