Orientales de victor hugo
Il est vrai que la guerre est le thème principal de ce poème, et notamment parce que V. Hugo veut en dénoncer les méfaits, mais elle est en même temps évoquée de manière souvent implicite. En effet la guerre n’est jamais évoquée telle quelle. Seul le premier hémistiche « les Turcs ont passé là » du premier vers de la première strophe nous fait comprendre qu’une terrible bataille a eu lieu. Cette moitié de vers induit une impression de malheur qui pousse le lecteur à deviner le pire, d’autant que l’autre moitié du vers et le vers suivant sont au présent, tandis que les quatre autres vers sont aux passé. L’utilisation de ce temps donne une impression de présence.
A chaque strophe, des mots nous rappellent les combats, comme par exemples, « ruine et deuil », « désert », « pleurs », « fer », « chagrins » et pour finir « poudre et des balles ».
La guerre reflète aussi les sinistres profondeurs de l’être humain. Il semble falloir être un monstre pour décider ou faire la guerre.
Ainsi, l’hémistiche « les Turcs ont passé là » frappe aussi par le sentiment d’irréductibilité et d’impitoyabilité qu’elle dégage, comme si le guerrier n’était plus un homme mais une machine à tuer. D’ailleurs, l’allitération en K dans la première strophe (turcs, Chio, qu’ qui, coteaux, quelquefois, chœur) renforce cette impression de dureté.
En outre, la guerre ici a ravagé une île grecque. Il ne reste alors que « le roc anguleux », évocateurs des premières cavernes.
Mais la guerre ne détruit pas seulement les hommes, mais aussi la nature qui dans ce poème est