Origine des contes
Qu’est-ce qu’un conte merveilleux ?
Le mot conte signifie « une histoire agréable et intriguée ou un conte plaisant et peu étendu, soit qu’elle soit feinte ou véritable »Dictionnaire de Furetière 1690. « Récit de faits, d’aventures imaginaires, destiné à distraire. » Dictionnaire Robert 1995 Le mot « merveille » et son dérivé « merveilleux » viennent du latin mirabilia qui désigne les choses étonnantes, singulières, dignes d’admiration.
1-Une origine populaire :
Le frontispice, ou première page illustrée révèle d’emblée beaucoup de choses sur l’origine des contes. On effet, il s’agit d’une paysanne en coiffe et sabots, qui file sa laine, entourée d’enfants à qui, on peut le deviner, elle raconte des histoires. L’indication sur la porte « les contes de ma mère l’Oye » révèle l’origine de ces contes. Le rôle de Perrault fut de transformer ces contes populaires en contes littéraires. Mais quelle est l’originalité des contes de Perrault ? Les contes populaires sont des récits merveilleux, transmis oralement. Du Moyen-Age à la Renaissance, un nouvel imaginaire s’est constitué qui n’est inspiré ni par la mythologie, ni directement chrétien : un merveilleux peuplé de prince, de princesse, de fées, d’ogres, d’animaux parlants, d’objets magiques, par lequel les société rurales exprimaient symboliquement leurs fantasmes, c’est cet imaginaire que Perrault reprend dans ses contes. La plupart des contes de Perrault ont des sources orales, ce sont principalement des contes populaires qui étaient racontés dans les campagnes, souvent le soir à la veillée, quand les enfants étaient couchés. La culture populaire n’est pas qu’orale, il existait au XVIIe siècle une littérature dite de colportage faite de petits livrets sur toutes sortes de sujets, pratiques, didactiques ou de récréation, qui était diffusé dans toute la France par l’intermédiaire de vendeurs ambulants appelés colporteurs. Parmi ces ouvrages, qui