Origines de l'éventails
«Il [L’éventail] naquit à la Chine l’an vingt‐sept mille trois cent huit ; car les Chinois sont bien plus anciens que le monde. Ce fut la toute belle Kansi, fille d’un très vénérable mandarin, qui, contractant l’habitude de tenir son masque à la main, et de l’agiter parfois, pour rafraichir son visage, lui donna la forme d’un éventail.
Ce e forme, à la vérité, ressemblait plutôt à un écran, et elle se conserve encore telle en Chine »2. …afficher plus de contenu…
Ils se composaient de lames d’ivoire que les imitateurs de Gillot enjolivaient de scènes rus ques ou de sujets d'histoire assez lourdement peints. Mais à l’époque où nous sommes par‐ venus, le papier et la peau rivalisent avec les lames d’ivoire, les feuilles ont pris plus d’ampleur, et bientôt les élèves de Boucher, devenus les maîtres du genre, les couvrent d’idylles légères, de bergères roses et de fonds bleus chimériques. Les précieuses collec ons d’éventails
Louis XV, rassemblés par madame la comtesse Duchâtel, madame la prin‐ cesse Czartoryska, madame la vicomtesse O. Aguado, madame …afficher plus de contenu…
Conclusion
L’éventail vient de loin. Et c’est sans doute à cause de cela qu’il explose, qu’il envahit un siècle cosmopolite, européen, universel. De même, la femme, au siècle des
Lumières, règne avec son sceptre de beauté, l’éventail, masque révélateur de la puissance féminine, paradoxe inopiné, lui octroyant un pouvoir extraordinaire. Dans le
« monde comme il faut », une femme bien née ne saurait se passer de cet instrument de pudeur et d’envoûtement.
Bien entendu, l’éventail faisait par e de l’atrezzo de l’amoureuse de la comédie italienne. La liber ne ne sau‐ rait se passer de ce masque séduisant et