Ouaisouais
Tout d'abord, la poésie ludique désacralise la poésie. Son but n'est pas de montrer son talent. Au contraire, elle repose sur des procédés d'écriture simples. D'abord, les poèmes sont en vers libres et ne comportent pas d'alexandrins, vers considérés comme parfaits dans la poésie française. Ensuite, elle utilise beaucoup de jeux de mots. Par exemple, dans « Je hais les haies », le titre est déjà évocateur puisqu'il est lui-même formé d'un jeu de mot entre le « hais » pour la haine et le « haies » pour le buisson, et la suite du poème en contient bien d'autres (Par exemple « mûres » que l'on peut facilement confondre avec « mur » dans la tournure de la phrase, v.10). Enfin, la répétition de la ponctuation est très présente. Dans « Le Crapaud », Corbière insère une multitude de point de suspensions, ce qui crée une atmosphère mystérieuse et dans « La môme néant », Tardieu, lui, enchaîne les phrases interrogatives.
Le langage familier est également une caractéristique incontournable de la poésie ludique. Dans « Le Crapaud », le vers « Vois-tu pas son œil de lumière...» montre une absence de construction pour la négation. De plus, ce genre poétique est basé sur des mots simples et familiers tels que « en mou » dans « Je hais les haies » et « Nounou » dans « Notre paire », ce qui crée une proximité avec le lecteur. Enfin, plus percutant encore,