Oui article journal
Perdu dans mes pensées, sous le charme d’une nuit étoilée par les constellations de la fascination, mon corps fut surpris par l’image fictive et redondante d’un insecte, apparue dans mon sommeil. Tiré de cet état psychique du rêve, je m’interrogeais alors sur ce petit animal orthoptère sauteur aux courtes antennes qu’est le criquet.
De toute évidence, notre société contemporaine ne lui accorde que peu d’importance. Souvent et abusivement appelé ‘sauterelle’, son chant caractéristique, tant à la fois mélodieux et enchanteur, nous plonge dans un état second, une étrange transe dont nous avons quelquefois peine à nous extirper, souhaitant sans doute prolonger inféfiniment cette étrange sensation de bonheur qui nous submerge en de telles circonstances. Mais ne vous y trompez pas, chers lecteurs, cette petite bête paraissant pour le moins inoffensive peut en réalité se révéler être destructrice, voire même ravageuse. Cela peut indéniablement choquer les âmes sensibles, qui, au contact des pires dévastations dont les criquets sont les uniques responsables, peut s’écrouler de stupeur sous la douleur émotionnelle qui en résulte.
L’audition du stridulement le plus sonore poussé par le mâle contraste ainsi avec la sensation naissante qu’éprouve l’auditeur à l’ouïe fine percevant le vrombissement de la femelle.
Cependant, il est important de remarquer que sous ses airs innocents, le criquet est un être barbare et dévoreur, épris d’aucune pitié, d’aucune compassion pour les infortunés qu’il dépouille avidement. Certes, me direz-vous, nous ne pouvons guère lui en vouloir, considérant la petitesse de son semblant de « boîte crânienne », et par conséquent la limite intellectuelle si rapidement atteinte par ce genre d’animaux, qui, cela est juste et vrai, n’a pas forcément de multiples capacités de réflexion !!
CLEMENT