Ouradour sur glane
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La date du 6 février 1934 fait référence à une manifestation antiparlementaire organisée à Paris par des groupes de droite et les ligues d'extrême droite et qui tourne à l'émeute sur la place de la concorde.
Quatre ligues liées à la droite forment de véritables organisations de masse :
Le 6 février, plusieurs manifestations ont lieu simultanément. Les ligues d’extrême-droite, qui jouent un rôle très important dans l'entre-deux-guerres, notamment lorsque la gauche est au pouvoir, forment plusieurs cortèges:
* Solidarité française (180000 membres dont 60000 à Paris)
* Croix de Feu , association d’anciens combattants, devenus ensuite Parti Social Français (100000 membres dont 21000 à Paris)
* Jeunesses Patriotes (90000 membres dont 6400 à Paris).
* Action Française(royaliste,60000 membres dont 8300 à Paris) Les ligues de droite et d’anciens combattants appellent donc à manifester le jour même de l'investiture de Daladier à Paris, place de la concorde, en face de la Chambre des députés . Au total 30 000 manifestants dont une bonne majorité d'anciens combattants. Tous se mobilisent sur le thème : « À bas les voleurs ! » Le colonel de la Rocque et ses Croix-de-Feu, gagnent l' esplanade des Invalides mais refuse le coup de force. À son appel, les Croix-de-feu se dispersent rapidement. Bien que proches du Palais-Bourbon, siège de la Chambre des députés, ils se refusent à occuper celui-ci. Leur dispersion rend alors vaine toute possibilité de renverser le régime par la force.
Suite à la dispersion, des manifestants se rendent place de la Concorde, suivis de près par la Solidarité française, l'Union nationale des combattants et l'ARAC. C'est alors que la manifestation dégénère en combat de rue, notamment au pont de Solférino . Alors que dans l'après-midi, des manifestants avaient déjà manifester par le feu, plus tard, en début de soirée, des autobus sont incendiés.
Des milliers de militants en armes tentent de marcher sur le Palais