Ouragan katrina documentation
Toute l'économie américaine subit l'impact de Katrina. Non seulement au travers des coûts de l'énergie. Mais aussi du fait de la fermeture des ports de la région de La Nouvelle-Orléans. Le secteur agricole est le premier affecté : plus de la moitié des exportations de blé et soja américains transitent en effet normalement par l'embouchure du Mississippi.
En pleine récolte, les producteurs de l'Iowa, de l'Illinois ou du Minnesota sont en ce moment très inquiets. Ils ne peuvent plus compter sur les énormes barges qui écoulent d'ordinaire leurs denrées. Si, d'ici deux semaines, la circulation sur la rivière de 3 700 km, large de 700 m à La Nouvelle-Orléans, n'est pas rétablie, un cauchemar logistique se matérialisera. Le flux des exportations américaines sera réduit, car il n'y a pas d'alternatives bon marché au transport fluvial de 70 millions de mètres cubes de denrées par an. Le recours au train ou à la route serait nettement plus coûteux. Il faudra donc stocker davantage de grains et trouver de la place dans d'autres ports pour exporter. Cette situation pour le moment a fait chuter les cours des céréales…
Mais l'Amérique importe aussi d'autres marchandises par le Mississippi, comme de l'acier, du cuivre et des bananes. Ce flux commercial interrompu affecte notamment le fonctionnement d'usines d'équipements divers, de matériaux de construction et l'étalage des supermarchés. A cause de Katrina, les Américains risquent d'avoir à payer plus cher pour des produits aussi divers que le shampoing, l'asphalte, les fruits, le poisson ou les vêtements de sport.
La perte de 11% de la capacité de raffinage de pétrole des États-Unis à cause de la fermeture que l'on espère provisoire de huit raffineries de la région, ne représente qu'un aspect de la pénurie redoutée. Outre l'essence qui commence à manquer dans certaines stations services, l'industrie chimique déplore par exemple la perte de 50% de