Ouverture procédures collectives
34426 mots
138 pages
SECONDE
PARTIE
:
Le
traitement
judiciaire
des
difficultés
des
entreprises
1. Plan
‐
Sous‐partie
1
:
La
procédure
collective
Sous‐partie
2
:
Les
procédures
collectives
SOUSPARTIE
1
:
La
procédure
collective
1. De
l’unicité
à
la
pluralité
des
procédures
L’une
des
innovations
de
la
loi
du
25
janvier
1985,
qu’elle
voulait
essentielle,
a
été
l’institution,
en
remplacement
des
trois
procédures
(règlement
judiciaire,
liquidation
des
biens
et
suspension
provisoire
des
poursuites)
organisées
par
les
textes
de
1967,
d’une
procédure
unique
de
traitement
des
difficultés
de
l’entreprise.
L’on
souhaitait
éviter
que
le
juge
ne
prenne
parti
sur
le
sort
de
l’entreprise
de
manière
dès
le
jugement
d’ouverture,
à
un
moment
où
il
ne
dispose
pas
de
tous
les
éléments
de
diagnostic.
La
période
d’observation
était
donc
nécessaire
dans
tous
les
cas,
même
si
elle
pouvait
n'être
que
très
brève
si
les
affaires
du
débiteur
étaient
déjà
compromises.
Mais
cette
situation
était
si
fréquente
en
pratique
que
la
loi
du
10
juin
1994
a
rétabli
pour
le
tribunal
la
possibilité
d’ouvrir
une
liquidation
judiciaire
immédiate,
lorsque,
outre
la
cessation
des
paiements,
l’on
constate
que
le
redressement
est
manifestement
impossible.
La
loi
du
26
juillet
2005
a
encore
diversifié
les
procédures
collectives
offertes
au
choix
du
tribunal
en
créant
une
nouvelle
procédure
collective,
réservée
aux
débiteurs
n’ayant
pas
cessé
leurs
paiements
et
ayant
vocation
à
s’ouvrir
à
une
époque
où
le
débiteur
n’est
pas
justiciable
des
procédures
collectives
traditionnelles.
La
diversité
est
d’autant
plus
grande
que
le
code
distingue
plusieurs
figures
des
procédures
existantes.
C’est
ainsi
que
la
sauvegarde
et
le
redressement
peuvent
être
ouverts
avec
ou
sans
constitution
de
comités
de
créanciers,
que
la
liquidation
judiciaire
peut
être
ouverte
sous
un
régime
général
ou
simplifié
et
que,
depuis
la
loi
du
22
octobre
2010,
la