Pédagogie
L’Antiquité concentrait la problématique de l’éducation sur la formation générale de l’Homme et du citoyen (la paidéia), privilégiée par rapport à la question de la transmission et du contenu des connaissances au sens étroit du terme. Dans ce contexte, on considérait la dialectique et la maïeutique, que Socrate mettait en pratique dans ses fameux dialogues, comme des techniques capables de faire progresser le raisonnement et la connaissance. Il en était de même pour Platon et pour Aristote, pour lesquels la pédagogie devait être mise au service de fins éthiques et politiques.
Succédant à cette vision, celle qui prévalut durant le Moyen Âge s’inscrivait dans le cadre de la scolastique, dont on retrouve les principes exposés notamment chez saint Augustin et saint Thomas d’Aquin ; la pédagogie était alors assimilée à un catéchisme. Les méthodes d’éducation, qui mettaient l’accent sur la communication entre maître et élève, se fondaient, au travers d’un enseignement essentiellement axé autour de la linguistique, sur la transmission de la foi. Caricaturée, notamment par Rabelais dans Gargantua (1534), cette méthode, qui privilégiait la mémorisation et l’imitation, resta en vigueur dans les écoles jusqu’au XVIIe siècle. 3 | | RECHERCHE D’UNE MÉTHODOLOGIE |
Comenius, Orbis sensualium pictus
Cette gravure est extraite de l'Orbis sensualium pictus (Monde en images), publié en 1658 par Comenius. Le célèbre philosophe, théologien et pédagogue tchèque, pour qui « l’image