pagnol
1. Dans ce texte, les deux temps du mode indicatif qui sont employés sont l'imparfait et le passé simple. L'imparfait est utilisé pour les énoncés descriptifs (« Il avait une épaisse tignasse… » ) ou l'évocation d'une action rapportée comme non accomplie (« comme nous franchissions » ). Le passé simple est utilisé pour les actions rapportées comme accomplies, achevées (« … une voix […] nous épouvanta. » ). On dit aussi que l'imparfait correspond à l'arrière-plan et le passé simple au premier plan.
2. Les passages de dialogue sont signalés par la ponctuation, chaque réplique est annoncée par deux points et encadrée par des guillemets « Elle criait : … » et « Hé là bas… » . Elle est aussi annoncée par un verbe introducteur dont le sujet identifie le locuteur (« Elle criait : … » ). Dans le dialogue, les temps ne sont plus ceux du discours narratif. Les locuteurs utilisent tous les temps et modes dont ils ont besoin pour s'exprimer : « … où allez-vous ? » , présent de l'indicatif, « Ne vous en faites pas. » , présent de l'impératif, « … ça se passera à coups de fusil ! » , futur simple de l'indicatif. Dans le discours narratif, le narrateur utilise la première personne du pluriel, « nous », qui représente la famille Pagnol. Dans le dialogue, on trouve une variété de personnes : 1re personne du singulier (« Je m'appelle… » ), 2e personne du pluriel (« … où allez-vous ? » ). Les formes des phrases sont également variées pour restituer l'intonation de chaque réplique : phrase interrogative , phrase exclamative .
3. Dans « mais l'homme était animé d'une véritable fureur » , le verbe animer est à l'imparfait du mode indicatif, à la voix passive.
4.
a) La majeure partie du temps, le paysan s'adresse à M. Pagnol, le père du narrateur.
b) De « Et que ça… » à « … coups de fusil ! » , les véritables destinataires de ces hurlements sont les patrons qui observent la scène à distance, « à la fenêtre du premier étage » .
II.