Panorama des principaux fonds de pension
1- Les fonds de pension à la française
En France, les fonds de pension sont considérés comme un sujet tabou. Il est vrai qu’ils ont été présentés initialement comme un moyen de substitution au système de retraite par répartition cher à tous les Français. Des tentatives visant à les autoriser en France dans un cadre juridique bien défini ont été faites à diverses reprises et sous différentes dénominations mais pour l’instant rien n’a vraiment abouti.
Cependant, plusieurs solutions fondées sur la capitalisation existent déjà de manière officielle. On citera notamment : la Préfon-Retraite (Caisse Nationale de Prévoyance de la Fonction Publique) et le Cref, qui représentent le premier exemple de fonds de pension français, la loi Thomas du 20 février 1997, la loi Fillon qui a instauré les : PERP/PERCO/RAFP (Retraite Additionnelle de la Fonction Publique)…
Le Fonds de Réserve pour les Retraites (FRR), fonds d'investissement instauré en 1999, peut être vu comme une voie médiane, mais est parfois considéré comme un fonds souverain[]. Son objectif est de constituer une épargne qui sera utilisée par les régimes de retraite lorsqu'ils seront confrontés au « choc démographique ».
2- Tour d’horizon des autres pays du monde
a) Les principaux pays européens
Le Royaume Uni : Les fonds de pension y tiennent une place prépondérante dans la retraite des salariés qui s'explique en particulier par leur ancienneté. Ils complètent les régimes obligatoires que sont la pension de base de la Sécurité Sociale et la pension supplémentaire, le SERPS créé en 1978. Dès son lancement, la particularité du SERPS réside dans la possibilité qui est donnée aux entreprises de ne pas cotiser à ce système, à condition qu'elles procurent un fonds de pension au moins équivalent à leurs salariés. Les fonds de pension d'entreprise restent dans leur grande majorité (83 %) des régimes à prestations définies. Au royaume uni, 50 %