L’éducation de l’homme idéal au XVIème siècle ?

Pantagruel est le premier livre de François Rabelais publié sous le pseudonyme d'Alcofribas Nasier en 1532 à Lyon. C’est un roman satirique composé de 34 chapitres précédé d’un prologue. Dans cet extrait de la lettre que Gargantua écris à son fils Pantagruel au chapitre VIII, Nous nous poserons la question de l’homme Idéal au XVIème siècle, un projet ambitieux, avec dans un premier temps son savoir universel, par la suite de différents points d’accès à la connaissance et pour finir nous verrons que ce n’est peut-être plus un rêve qu’une plausible réalité.

Un projet humaniste ambitieux

Un savoir Universel Rabelais souligne la dimension universelle du savoir humaniste, en glorifiant les différentes disciplines que Pantagruel se doit d’apprendre, dont les sept arts libéraux. Rabelais pour mieux faire entrer son roman dans son siècle parsème la lettre de référence à l’antiquité gréco-latine : « Et que tu formes ton style, pour la grecque à l’imitation de Platon et pour la latine de Cicéron ». Platon était un orateur grecque du IVème siècle AV-JC et Cicéron orateur latin du Ier siècle AV-JC Dans la métaphore et hyperbole « Que je vois un abime de science » Le mot science prend ici son sens étymologique, le savoir, les connaissances.

Différents points d’accès à la connaissanceL’enseignement d’Epistémon précepteur de Pantagruel dont l’étymologie du nom signifie « science » n’est pas le seul moyen d’accès à la connaissance. La vie dans la ville de Paris et le contact avec des intellectuels est la vie de tous les jours. Pantagruel nécessite donc une éducation aussi bien théorique que pratique. Car enfermer l’homme dans une tour d’Ivoire coupée du monde ne serais qu’un refus propre aux idéaux humanistes. La nécessité d’un entrainement physique est également soulignée pour pouvoir « défendre ma maison » l38. L’usage pratique du savoir est ici mis en valeur.

Plus un idéal qu’un projet réaliste Rabelais à travers