Paradigme de la forme et intégration des minorités
L’objet de ce travail consiste à utiliser le paradigme de la forme pour l’appliquer à un sujet d’étude, à savoir une comparaison entre la France et les Etats-Unis au niveau de l’intégration sociale des plus démunis.
Je ne cherche pas à dégager de nouvelles formes d’échange mais tente juste d’appliquer la formule qui nous a servi de fil rouge tout au long du cours (intégration sociale de l’individu = participation de l’individu à une forme d’échange × contrôle de sa subjectivation) à un sujet qui, il me semble, peut se porter à cet exercice.
Pour réaliser ce dernier je vais m’appuyer sur un livre, à savoir « Faire société : la politique de la ville aux Etats-Unis et en France » de Jacques Donzelot.
Ce livre décrit deux politiques de la ville, deux formes d’intégration sociale différentes.
Le constat de départ est le même, en effet les 2 sociétés connaissent une crise urbaine dans certaines zones ou quartiers, qui est peut être moins forte en France, avec des caractéristiques identiques : ➢ Paupérisation aggravée par la « fuite » de ceux qui le peuvent. ➢ Surreprésentation des minorités ethniques. ➢ Fossé qui se creuse avec le reste de la société. ➢ Montée des violences et du sentiment d’insécurité.
A cette crise urbaine, les 2 pays vont répondre différemment. Nous allons voir dans un premier temps la réponse américaine que l’on qualifiera d’intégration communautaire et dans un second temps la réponse française ou intégration institutionnelle avant de terminer par une conclusion reprenant les 2 réponses pour tenter de les expliquer d’un point de vue historique.
I. L’intégration communautaire aux Etats-Unis
Il est tout d’abord important, il me semble, de préciser qu’il n’existe pas à proprement parler de politique sociale aux États-Unis. On ne veut pas que les gens vivent de « l’assistanat » et, en ce sens, la personne pauvre est responsable en partie de sa pauvreté car elle n’aura pas fait l’effort