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Charles, son père, est en disgrâce sur son domaine après 1487 (« Ligue des Princes »). Il partagera sa vie entre les plaisirs de seigneur et ceux de lettré. Sa mère, Louise, est toute attention pour son fils (auquel le futur saint François de Paule a prédit un destin de roi). Mais il faut reconnaître que « sa vocation à écrire et à méditer sera éveillée par les meilleurs maîtres, et confortée par cette femme cultivée dont les vertus d'éducatrice sont trop négligées par la plupart des biographes : sa mère. »1
Quels sont ceux qui auront la tâche d'éduquer ces deux enfants ? Blanche de Tournon (jeune et jolie) sera la « maîtresse des mœurs », François du Moulin (traité des « choses à connaître » avec miniatures et citations de Cicéron et Juvénal). François de Rochefort est un latiniste réputé et Robert Hurault s'occupera de la philosophie. Louise a pour devise Libris et liberis2 : son penchant pour les livres rejaillira chez Marguerite. Rappelons la richesse de la bibliothèque de Blois, ordonnée par Guillaume Budé et riche des livres ramenés d'Italie par Charles VIII et Louis XII. On est bien loin de ce qu'affirmera un jésuite au moment de la Contre-Réforme : « Donnez un livre de poésie aux filles, elles feront l'amour. Donnez-leur un