Paris bel-ami
Paris est, au contraire de la province, montrée comme un lieu sublime. George Duroy trouve tout beau dans cette ville, notamment les parisiennes qui lui permettrons son ascension sociale. La ville de Paris est donc représentative du présent et du futur de Duroy, de son ascension et de son élévation dans les hautes classes de la société.
On peut distinguer trois lieux électifs dans Paris.
Les grands boulevards, concentrés surtout au nord-ouest de la Seine, ont une extrême importance dans ce Paris contemporain d'Haussmann. Dans l'incipit, Duroy dirige ses pas vers l'église de la Madeleine (il y triomphera dans la clôture du roman) quand il rencontre Forestier. Il séduit Mme Walter dans l'église de la Trinité. Les locaux de La Vie française se situent boulevard Poissonnière, tout près des grands cafés (Napolitain, Américain, Tortoni) et des théâtres, en particulier les Folies-Bergère.
La Seine est le lieu d'un court bonheur: Du Roy la contemple lors de son voyage de noces avec Madeleine ; il séjourne sur ses bords avc Suzanne, lors de son enlèvement.
Son aussi évoqués les espaces verts : le parc Monceau, le bois de Boulogne, où Madeleine et Georges connaissent leurs derniers instants de bonheur. conjugal.
Le passage de Paris extérieur au Paris intérieur est hautement symbolique et marque, de résidence en résidence, l'ascension professionnelle et sociale de Duroy. Bureaucrate mal payé, il habite près de la gare des Batignolles, sur le boulevard extérieur, rue Boursault, dans une maison de six étages "peuplée par vingt petits ménages ouvriers et bourgeois". L'escalier exhale une odeur de "fosse d'aisances", de "crasse", et sa chambre est sordide (première partie, chapitre 3). Mme de Marelle paie ensuite à son amant, devenu chef des Echos, un discret "petit rez-de-chaussée de la rue de Constantinople" pour abriter leurs amours illicites (première partie, chapitre 5). Il le conservera pour dissimuler ses adultères.
Mari de Madeleine Forestier, rédacteur