Parité des taux d’intérêt
Parité des taux d’intérêt : couverte et non couverte Dernière mise à jour le 3 juillet 2010 Historique Selon Peter ISARD1, la théorie de la parité des taux d’intérêt a été formellement développée par John Maynard KEYNES en 19232. L’attention de KEYNES avait en effet été attirée par l’expansion rapide des échanges de devises à terme et par l’organisation progressive de marchés des changes à terme au lendemain de la première guerre mondiale. La compréhension du fonctionnement de ce type de marché s’est probablement développée de façon informelle au cours de la seconde moitié du 19ème siècle, mais la littérature sur les taux de change était néanmoins restée centrée sur le fonctionnement du marché des changes au comptant, à une exception près3. C’est donc peu après la mise en place des marchés de change à terme organisés que s’est forgée la notion de parité des taux d’intérêt. Position du problème La parité des taux d’intérêt a pour point de départ l’idée que les agents économiques qui opèrent sur les marchés financiers internationaux ont le choix, à l’instant t, entre : détenir des actifs libellés en monnaie de leur pays (monnaie dite « domestique » ou « nationale » ci-après), actifs qui rapportent le taux d’intérêt iD sur une période donnée4 (disons, ici, entre t et t+1). Détenir des actifs libellés en monnaie étrangère, actifs qui rapportent le taux d’intérêt i F sur une période donnée (disons, ici, entre t et t+1).
Par conséquent, un investisseur qui détient une unité de monnaie domestique et souhaite l’investir, doit comparer deux options : Placer cette unité en monnaie nationale et obtenir 1+iD unités de monnaie nationale à l’issue de la période. Convertir son unité en monnaie étrangère au taux de change courant S, puis placer ces S unités de monnaie étrangère et obtenir S (1+iF) unités de monnaie étrangère à l’issue de la période, montant qu’il reconvertira ensuite en monnaie nationale à un taux qui ne sera