Parler de la libye de ces problemes et de sa politiquee
Cependant, l'euphorie de la victoire ne doit pas masquer[->2] la réalité de la situation : la guerre civile qui dure depuis six mois a profondément marqué le pays, accentuant les clivages internes ; et la perte de contrôle de Tripoli sur son territoire, aussi bien que le pillage des ses arsenaux, ont favorisé le développement de menaces (séparatisme, terrorisme, criminalité) qui vont accroître durablement la déstabilisation du pays, mais aussi de la région.
Surtout, il convient de rappeler[->3] quelques réalités qu'occultent politiques et médias[->4] des pays ayant soutenu les insurgés : le basculement du rapport de forces s'est produit d'extrême justesse pendant l'été ; ce n'est pas une victoire du peuple libyen mais celle des puissances belligérantes dirigées par l'OTAN[->5] ; et le Conseil national de transition (CNT) est une structure hétérogène et fragile, qui semble incapable de gérer, seul, l'avenir[->6] du pays.
Alors que pendant cinq mois, la lutte contre le régime libyen avait piétiné, basculement de la situation s'est produit au cours de l'été, accélérant l'évolution des événements.
En premier lieu, l'offensive diplomatique en faveur du CNT a franchi un pas avec la reconnaissance par la Turquie[->7] des insurgés libyens (4 juillet), suivie quelques jours plus tard par celle d'une trentaine de pays à l'occasion de la réunion du Groupe de contact à Istanbul. Parallèlement, un changement de position de la Russie[->8] est également intervenu.
Mais c'est surtout le meurtre du général Abdel Fatah[->9] Younès (28 juillet), qui a été l'événement déterminant. L'ancien ministre de l'intérieur de Kadhafi a été très vraisemblablement assassiné par les éléments les plus radicaux de la branche armée[->10] du CNT,