Paroles sur la dune-victor hugo
Introduction
Le poème de Victor Hugo, « Paroles sur la Dune », a été écrit en août 1854, lors de l’anniversaire de son arrivée à Jersey. Il est placé dans le livre V des Contemplations, et dans la partie « En marche ». Cette partie exprime l’exil de Hugo notamment politique, puisqu’il a dû quitter la France pour Jersey lors du coup d’Etat de Napoléon Le Petit, mais aussi spirituel et moral du poète. 1Ainsi, par la célébration de son séjour à Jersey, Hugo, le poète, essaie de retrouver une forme d’énergie susceptible de lui donner des raisons de vivre. Aussi, Victor Hugo a perdu sa fille en septembre 18432 et lui a souvent dédié ses poèmes en essayant de l’immortaliser et d’atténuer ses tristesses. Par conséquent, la contemplation a un rôle primordial car elle est l’outil idéal pour le poète qui lui permet d’analyser le macrocosme et le microcosme et de méditer sur ses propres questionnements, douleurs et valeurs qu’il essaie de dépasser à travers le récit.
Paroles sur la dune3
Maintenant// que mon temps// décroît comme un flambeau, Que mes tâches// sont terminées ; Maintenant// que voici// que je touche au tombeau Par les deuils// et par les années, Et qu'au fond// de ce ciel// que mon essor rêva, Je vois fuir,// vers l'ombre entraînées, Comme// le tourbillon// du passé qui s'en va, Tant de belles heures sonnées ; Maintenant que je dis// : - Un jour, nous triomphons ; Le lendemain,// tout est mensonge ! Je suis triste,// et je marche au bord des flots profonds, Courbé// comme celui qui songe. Je regarde//, au-dessus// du mont et du vallon, Et des mers// sans fin remuées, S'envoler// sous le bec du vautour aquilon, Toute la toison des nuées ; J'entends le vent dans l'air,// la mer sur le récif, L'homme liant la gerbe mûre ; J'écoute,// et je confronte// en mon esprit pensif Ce qui parle// à ce qui murmure ; Et je reste// parfois couché// sans me lever Sur l'herbe rare de la dune, Jusqu'à l'heure où