Le terme partage est, à l'image de la majorité du vocabulaire français, polysémique. Il ne doit pas par conséquent être pris dans le sens de diviser, de distribuer ou encore de morceler, de démembrer mais plutôt dans le sens d'avoir en commun, d'avoir ensemble, de posséder avec d'autres, de participer à (partager le pouvoir, partager la joie, l'opinion les sentiments). C'est dans ce même contexte que se s’inscrit la citation de Claude Lelouch: "Le monde de partage devra remplacer le partage du monde". Avec cette nouvelle notion, le monde s'oriente vers l'établissement de nouveaux rapports se fondant sur le principe de partenariat et de coopération. L'idée de partage confine inéluctablement avec celle de la solidarité, de la fraternité, de la tolérance, de l'altruisme, de la générosité, du don, du bénévolat… Donc elle serait antonymique avec celle de l'intolérance, de l'égoïsme, de l'indifférence, du refus de l'autre, de la domination, du colonialisme … Le Partage n'est pas un simple contexte de faits, c'est une éducation, une culture. Pour qu'il y ait partage, il faut y avoir avant tout la volonté d'aider et de s'entraider, la volonté de respecter l'autre en tant que personne jouissant du même droit d'être et d'être différent. La notion du partage unit les hommes au-delà de toute idée de partialité, de favoritisme ou de concurrence stérile. Le Partage apprend à l'homme le volontariat, le don, l'abnégation de soi, le dévouement. Il va de la simple complicité et participation à une action jusqu'à la communion d'idée et de sentiments. Il cultive l'idée de la cohabitation, de la solidarité. Il invite à vivre dans la collectivité, à fournir des efforts collectifs. Le Partage c'est un espoir en commun, c'est une réciprocité, c'est une interactivité. Avec le partage l'homme est initié à conjuguer sa vie dans un système social et humain pluraliste où les similitudes et les différences enrichissent puisque chaque individu possède en lui quelque chose de particulier à