Particularites du francais enirchit par les africanismes
Les variantes et les enrichissements régionaux sont les éléments constitutifs d'une norme propre au français en Afrique, « à la fois mangue et abricot »".
Cette variété régionale de français, qui est conforme à une norme locale implicite, assure les fonctions de langue véhiculaire entre les immigreés francophones appartenant à la classe moyenne lettrée. Il s'agit d'une variété fonctionnelle de français qui, tout en étant proche du niveau standard, comporte des régionalismes.
Ces particularités touchent des mots et des sens; elles peuvent être aussi de nature grammaticale ou stylistique. Emprunts et néologismes ; restrictions, extensions de sens et métaphores ; changement de genre ou de catégorie grammaticale ; différences de niveau de langue ou de connotation... En voici quelques exemples : amante a le sens de « petite amie »; arachide est plus fréquent en Afrique qu'en France et couvre parfois les emplois de cacahuète; latérite, « roche rouge ou brune des plateaux des régions tropicales », est considéré comme une particularité par sa fréquence et parce qu'il relève de la langue courante en Afrique, alors qu'il est spécialisé en français central; banco, harmattan, balafong, badamier, yassa, poto-poto, djembé sont considérés comme des emprunts et des néologismes liés à la nécessité de dénommer des réalités étrangères à la civilisation de l'Hexagone. Quant à absenter quelqu'un, coépouse ou co-épouse « épouse d'un polygame, par rapport aux autres épouses du même homme », et bureaucrate, dans le sens non péjoratif d'« employé de bureau », ce sont des particularités qui relèvent respectivement de la syntaxe, de la forme des mots et du sens.
Ces mots et ces sens particuliers au français d'Afrique sont nombreux et ont fait l'objet d'un relevé assez exhaustif (dont on trouve une bonne partie dans l'Inventaire des particularités lexicales du français d'Afrique noire). C'est pourquoi, dans le français courant d'Afrique qui n'est ni un «