Partie n°2 du corpus sur l'Ingénu de Voltaire et le chapitre 8 de l'Encyclopédie (anonyme).

Néanmoins, ces deux textes diffèrent par certains points. En effet Voltaire fait appel aux sentiments de l’Ingénu : « L’ingénu, attendris de plus en plus » et utilise donc pour stratégie argumentative la persuasion ; à l’inverse le texte anonyme de l’Encyclopédie, en apparence un texte informatif, fait appel à la raison à partir de faits concrets : « […] que la révocation de l’Edit de Nantes a forcés de sortir de France », il cherche donc à convaincre le lecteur. De plus l’Encyclopédie est un article qui expose les faits pour que le lecteur ait une prise de conscience directe, il fait une réflexion sur la tolérance, et est clairement polémique ; ce qui l’oppose au but de Voltaire qui est de faire réfléchir le lecteur avec l’utilisation de plusieurs registres ; l’ironie et le pathétique ainsi le lecteur s’identifie aux personnages et Voltaire parvient donc à répandre ses idées en se jouant ce qui constitue l’art du récit.En effet, l’humour est présent dans le récit du philosophe le regard naïf de l'Ingénu « vous n’avez donc point de marraines que vous vouliez épouser » permet de dédramatiser un sujet grave et de gagner la sympathie du lecteur. En revanche, on ne constate aucune présence d’humour dans l’article de l’Encyclopédie.En outre, la soudaine réconciliation entre le roi et le pape est critiquée : « Un tel désastre est d'autant plus étonnant que le pape régnant, à qui Louis XIV sacrifie une partie de son peuple, est son ennemi déclaré. Ils ont encore tous deux, depuis neuf ans, une querelle violente. », il y a aussi la satire des jésuites « un jésuite déguisé qui servait d’espion » mais aussi avec la citation latine « …Nos dulcia linquimus arva, Nos patriam fuguimus. » incomprise par l’Ingénu présente pour critiquer l’éducation religieuse apportée par les jésuites au Huron et qui s’avère incomplète, car un bon catholique et un homme cultivé doit savoir le latin ; il