Partie 2 la séquence
I) Définition
Laurent Jullier et Michel Marie, dans Lire les images de cinéma : «La séquence est un ensemble de plans qui présente une unité spatiale, temporelle, spatio-temporel, narrative ou même simplement technique.»
Dans Mémento, Christopher Nolan (le héros) souffre de perte de la mémoire immédiate. Il ne retient pas ce qu'il vient de se passer. Nolan filme de façon à ce qu'on ne voit pas la différence entre passé et présent.
II) Du plan à la séquence : la notion de montage
Le montage est l'art de coller l'un à la suite de l'autre des plans afin de donner un sens à cet ensemble de plan.
C'est au montage que se construit le récit. Les réalisateurs se battent pour conserver le final cut, c'est-à-dire avoir la main sur le montage final du film. C'est un argument commercial. Quand le film devient un succès et un film culte, on retrouve vite sur les magasins en ligne les versions avec «director final cut».
A) L'ordre des plans
Garden State de Zach Braff, d'abord seul dans son lit, sa chambre montre qu'il est un zombie ainsi que tous les médicaments. On ne retrouve pas la voiture dans laquelle il est quand il est perdu dans la foule des automobilistes.
Macadam Cow boy de John Schlesinger 1968, un texan décide d'aller à New-York car il veut faire carrière. Il est gigolo. Il arrive à New-York dans le générique. On le remarque car il a un chapeau, il est plus grand et le reste est flou. Le plan d'ensemble avec la foule est suivi d'un plan où on le voit seul.
Dans l'extrait 2, on voit la foule puis un homme au «destin exceptionnel» à l'inverse de l'extrait 1 où Zach Braff est d'abord vu seul dans sa voiture puis noyé au milieu de la foule, comme noyé dans sa vie.
B) Les sutures : relier les plans
1) Le cut
Le cut passe souvent inaperçu car banal. On peut s'amuser de sa brutalité, en jouer.
The Ring, 2002. On inflige une image et le son à effet cirque impacte encore plus. C'est un smash cut.
Le jump cut est un plan où l'on enlève