1) L'avant Mai 68:

Les événement de Mai 68 surviennent dans une période de croissance exceptionnelle. Après la seconde guerre mondiale, de 1947 à 1973 (période dites des «Trente Glorieuses», la croissance économique est de 5% en moyenne par an. On peut expliquer cette croissance par le baby-boom, le développement des crédits, de la publicité et par la modernisation de l'industrie qui vont contribuer au développement de la consommation de masse et d'une société de consommation. Durant ces années, l'intervention de l'état se développe avec :
Création de la Sécurité Sociale (en 1945)
La création du SMIG (Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti, en 1950)
Les allocations familiales
Les retraites
Les congés payés (3 semaines en 1956) Néanmoins, dans les années 1964 à 1966, les crises monétaires, le ralentissement de l'activité, l'ouverture des frontières commerciales dans la CEE (notre actuelle Union Européenne), le contexte international incitent le gouvernement français à préparer des réformes contraignantes pour la Sécurité Sociale et l'emploi. En effet, le ministre des finances de l'époque (Valérie Giscard d'Estain) met en œuvre un plan de stabilisation qui entraîne un ralentissement général. Cette situation de stagnation rend mécontents les salariés qui étaient habitués à la croissance et à la hausse de leur pouvoir d'achat : cette génération de travailleurs n'a pas connu la démoralisation de la défaite des années 1920 (crise d'après première guerre mondiale) et a grandi pendant le boom économique.

En 1966, les salaires moyens français sont les plus bas d'Europe, la semaine de travail la plus longue et les prélèvements obligatoires les plus élevés. L'année 1967 ne s'améliore pas avec 300 000 chômeurs et le gouvernement doit créer l'ANPE (Agence Nationale Pour l'Emploi). Entre 1966 et 1967, des grèves surviennent partout en France. Deux millions de travailleurs sont insatisfaits de leur salaire (ils sont payés au SMIG – Salaire Minimum