Pascal : contrariété
Dès les premières lignes du texte, pascal souligne la complexité de l’homme : «quelle chimère est-ce donc que l’homme». Il suscite en effet à la fois admiration «quel prodige!» et effroi «quel monstre, quel chaos» , grandeur et misère. «Qui démêlera donc cet embrouillement?» questionne l’auteur. La solution pourrait elle venir du dogmatisme ou du pyrrhonisme (disciples du pyrrhon, philosophe sceptique de l’antiquité qui affirmait qu’il était impossible d’atteindre une quelconque certitude)? Pascal va d’abord dans ce sens : «qu’on accorde donc aux pyrrhoniens ce qu’il ont tant crié», pour mieux écarter ces alternatives, trop excessives, «on ne peut être pyrrhonien sans étouffer la nature, on ne peut être dogmatiste sans renoncer à la raison». Ces deux principes vont donc à l’encontre de la nature de l’homme. Quelles alternatives lui reste-il donc? Trouver sa véritable condition par la raison? Pour Pascal la raison est impuissante, la n’est donc pas la solution. Cependant l’homme n’est pas perdu, il doit simplement «entendre de son maitre sa condition véritable», il doit écouter dieu. La condition de l’homme est double, son malheur réside en ce qu’il en sait à la fois trop et pas assez, « nous avons une idée du bonheur mais ne pouvons y arriver, nous sentons une image de la vérité mais ne possédons que le mensonge». L’homme a été déchus de la perfection suite au péché originel, c’est donc la qu’il faut aller chercher la véritable nature humaine, dans la naissance du mal. Drôle de paradoxe que la chose la plus éloignée de notre connaissance soit une chose indispensable pour se connaitre. La encore, la raison est dépassée. Comment une faute commise par le premier homme, une faute si lointaine, a pu rendre coupable ceux qui aujourd’hui