Pascal les pensée
Remarques liminaires :
• Pascal s’inscrit dans le grand débat de son temps
D’une part le pouvoir de la raison pour donner sens au monde, en quoi Pascal s’oppose à Descartes pour qui la raison existe (« je pense donc je suis », « cogito ergo sum ») et a vocation à saisir la vérité.
D’autre part la querelle religieuse issue de la crise de la réforme depuis le début du 16 siècle
Les deux enjeux sont constamment imbriqués l’un dans l’autre dans la réflexion des Pensées
Par ailleurs au plan formel de la démarche intellectuelle, il faut rappeler que
• Pascal a fréquenté les salons dès son plus jeune âge
De fait il connaît les mondains et parmi eux particulièrement les libertins, qui remettent en cause l’ordre, autrement dit le christianisme et rejettent la foi (avant d’être libertin au plan social de la morale sexuelle, le libertin l’est au plan spirituel face à Dieu)
Il a également par ses fréquentations des salons appris a aiguisé son style, ce dont témoigne par exemple les Provinciales, et on a vu, dans une précédente étude des Pensées, que Pascal manie avec talent l’art de la pointe et le sous entendu dans les fragment courts étudiés.
• Pascal est avant tout un esprit scientifique qui fonde la vérité des sciences sur l’expérimentation (comme en atteste les expérience sur le vide et sur la pression atmosphérique effectuées au Puy de Dôme)
Le fragment 41 fait plus particulièrement état de la question de la raison. Pascal cherche à montrer que la raison loin d’accéder à la vérité, est au contraire elle-même dominée par une faculté qu’il appelle l’imagination. Et c’est précisément cette imagination qui fait l’objet de la réflexion du fragment 41.
Il considère que l’imagination est en mesure de donner des représentations erronée de la réalité, Pascal pose ainsi comme postulat que l’imagination est « maîtresse d’erreur et de fausseté ». Dans ce conflit entre la raison et l’imagination, c’est l’imagination