Pascal, pensées, fragments 347-348
1. L’idée principale du texte et sa structure argumentative :
• Pascal s'efforce de définir l’homme, l'auteur ici indique que propre de l'homme est le fait d'une fragilité extrême.
En dépit de sa faiblesse physique l’homme a su s’élever grâce a sa raison et son intelligence.
• Pascal peut être considéré comme un penseur tragique. Il pense que la marque de la vérité est dans la répugnance et la contradiction et que dans la quête de la vérité, il faudra non seulement accueillir des affirmations opposées et les maintenir ensemble, mais les appuyer, ce qui nous oblige à exiger un ordre plus haut qui les fonde, l’ordre divin. De cette dimension tragique de l’existence, de la contradiction et du malheur humain, il est question dans les pensées qui nous occupent. Tout le texte est bien construit sur cette dimension de la contradiction mettant clairement en évidence la duplicité, la dualité ou bien l’ambivalence de l’existence humaine.
• Le texte débute donc par l’opposition entre un étant naturel, l’homme et un autre étant, le roseau. Là surgit le proprement humain, l’un a une conscience, est un être susceptible de connaître, l’autre n’en a pas les capacités .Et de ce fait, par la pensée, l’homme dépasse sa condition naturelle.
2. « Par l’espace l’univers me comprend et m’engloutit comme un point : par la pensée je le comprends. »
• Le choix de ce terme d’ « espace », renvoie à une étendue infinie, d’illimitée ; l’homme, même s’il peut mesurer 2,10m, a au contraire une étendue corporelle limitée qui en comparaison n’est qu’un grain de poussière dans l’univers. Pascal joue sur les deux sens du terme « comprendre » :
• Dans la première partie, il signifie « contenir » : dans l’univers, l’homme n’est qu’une poussière.
• Dans la deuxième partie, il est question de « compréhension » : l’homme, par la pensée, est capable de déchiffrer les lois de l’univers, il perce les secrets de la nature. On peut s’émerveiller de la