Pascal plan
QUELQUES REPERES SUR LE PROJET DE JUIN 1658
On peut diviser la partie des Pensées qui est à votre programme en quatre grandes étapes :
(1) LA CONDITION HUMAINE : MISÈRE ET GRANDEUR
I. [La liasse-table de juin 1658]
II. Ordre : réflexions sur l’organisation de l’ouvrage
III. Vanité : faiblesse de la raison humaine, aveuglée par les « puissances trompeuses » (l’imagination « maîtresse d’erreur et de fausseté », la coutume, l’amour-propre)
IV. Misère : la vertu, la justice et le bonheur sont des valeurs relatives selon les pays, les classes sociales et les individus. « Vérité au-deçà des Pyrénées, erreur au-delà. ».
V. Ennui et qualités essentielles à l’homme : l’homme est profondément malheureux : à peine est-il en repos qu’il tombe dans l’ennui (sens fort de ce terme à préciser à l’aide du glossaire).
VI. Raison des effets : victime des apparences, l’homme est incapable d’en trouver les véritables causes.
VII. Grandeur : la conscience que l’homme a de sa condition misérable est un signe de sa grandeur, qui est toute entière dans sa pensée.
VIII. Contrariétés : les contradictions humaines s’expliquent par le christianisme : l’homme, « monstre incompréhensible » (fragment 163) est déchu, il était d’une meilleure nature avant le péché originel.
(2) LES VRAIS ET LES FAUX BIENS – L’IGNORANCE DU VRAI BONHEUR
IX. Divertissement : pour détourner sa pensée du tragique de sa condition, l’homme vit constamment dans l’agitation et la recherche du plaisir, alors que le vrai bonheur serait dans le repos.
X. Philosophes : les épicuriens (qui recommandent le divertissement) et les stoïciens (qui prônent le retour à soi-même) n’offrent qu’une image incomplète de la dualité humaine.
XI. Le souverain bien : l’homme garde la nostalgie d’un bonheur perdu, mais il est incapable d’atteindre le souverain bien. Il en est séparé par un abîme infini qui ne peut être rempli que par un Etre infini.
(TRANSITION) XII. A.P.R : explication de la dualité