Passion de la vitesse
> discussion après lecture du texte de André Siegfried, "Aspect du XXe siècle", passage de « Paul Morand, qui est sans doute [...] les lois de part et d'autre étant d'essence différentes »
DISCUSSION RÉDIGÉE (avec présentation de plan)
Introduction
1) André Siegfried formule contre la « passion » de la vitesse une réprobation morale.
2) Mais qu’est-ce qu’implique ce mal bien particulier?
3) La passion se présente comme un tourbillon d‘action, mais ce mot signifie aussi passivité, et même, souffrance. A partir de ces trois aspects, nous essaierons de voir en quoi est immorale cette « passion » de la vitesse évoquée par l'essayiste.
I Transition
Combien de fois n’entend-on pas dire « C’est un passionné de vitesse! », « Il est fou de sa moto » ou autres choses semblables.
1) Certains de nos contemporains, jeunes et moins jeunes, se laissent en effet séduire par la vitesse. Elle procure tantôt un sentiment général de liberté, tantôt des sensations fortes 2 qu’on se reporte a La Motocyclette, d’André Pieyre de Mandiargues, ou aux journaux spécialisés! Cette fascination se retrouve aussi bien chez celui qui s’applique a améliorer une record personnel ou mondial que chez l'automobiliste dépité d’arriver au feu rouge ou de devoir s’agglutiner a un « bouchon ». Il s’agit la d’un goût, poussé parfois jusqu’à la manie, mais la vitesse reste alors un moyen d’ expression, de défoulement, ou une dimension de la vie intense.
2) En revanche, ce goût doit s’appeler passion quand, simple moyen de transport ou de plaisir, le véhicule semble sacralisé, devenant pour ainsi dire partie intégrante de son utilisateur. On connaît des automobilistes qui s’identifient a leur machine et 2 la puissance qu’elle procure. Elle leur prend le meilleur de leur temps « libre », elle oriente leur conception