Passé et transmission
PASSE ET TRANSMISSION
Dans une société toujours tournée vers l’avenir et les progrès technologiques, s’arrêter sur le passé pourrait sembler être une perte de temps. « Ce qui est passé est passé » dit le dicton et l’on n’y peut rien. Pourtant, la connaissance du passé demeure essentielle pour tous. En quoi le passé peut-il être un lien entre les générations ? Tout d’abord, la connaissance du passé est indispensable aux jeunes générations. Enfin, pour ce faire, la transmission de celui-ci est de la responsabilité des adultes.
La connaissance du passé est indispensable aux jeunes générations. Tout d’abord, connaître le passé permet d’envisager l’avenir.
Dans un article intitulé, « La littérature ou le passé vivant », publié dans le quotidien Le Monde, le 28 octobre 2008, l’affirme clairement. La photographie qui met un enfant aux côtés de Jo Wajsblat, de retour à Auschwitz, illustre cette transmission. Le jeune garçon va découvrir, auprès de cette victime de la Shoah, un des épisodes les plus cruels de l’histoire de l’humanité. C’est le même apprentissage que font les enfants lorsqu’ils effectuent un voyage sur les plages du débarquement, comme le montre Cécilia Gabizon dans son article, « D-Day : du pèlerinage au tourisme de masse », publié dans Le Figaro, le 31 mai 2009. Hannah Arendt, dans « La Crise de l’éducation » extrait de son essai, La Crise de la culture publié en 1961, insiste sur un aspect important : la connaissance du passé permet de comprendre le monde et donc son possible renouvellement. Enfin, la connaissance du passé joue aussi un rôle dans la vie sociale.
L’enfant est l’héritier du passé et se doit de le comprendre pour prendre sa place dans le monde et construire celui dans lequel il veut vivre. C’est ce que pensent H. Arendt et J. de Romilly. Celle-ci illustre son propos par un exemple romanesque intéressant. Dans Sa Majesté des mouches, les enfants, qui n’ont aucune connaissance du passé sont incapables de