Pastiche de Microfiction
-Je suis un écrivain casanier.
Je me suis toujours comporté en homme solitaire, vivant socialement de la manière la plus restrictive possible.
A l’école, je n’avais pas d’ami. J’aimais me retirer dans les coins sombres du bâtiment, avec pour seule compagnie mes pensées, mon stylo et mon carnet. L’appât de la popularité ne m’intéresse pas. Je n’ai jamais levé la main pour répondre aux questions de chacun de mes professeurs. Je ne connais pas le contact d’une joue avec la mienne, signe d’une salutation chaleureuse. Je n’ai jamais serré la main de quelqu’un non plus.
-Je suis allé à l’université pour apprendre à penser.
Je me fondais dans la masse comme une peinture se fond dans un mur. J’ai observé des sourires, des regards et des paroles. On dit que la vie universitaire est un passage de la vie qui donne à chacun l’impression que le pan social est aussi important que celui de la scolarité. Je ne conçois pas cette « vérité ».
Je me lève seul le matin. Mes repas se font dans le calme. Je me repose en écoutant le silence rebondir entre les quatre murs de mon appartement. Chaque soir, je m’assois sur un fauteuil, face à une table où repose un carnet. J’écris dedans durant cinq heures avant d’aller m’allonger dans mon lit qui n’attend personne d’autre que moi.
-Je ne ressens pas l’envie de contact physique.
Il y’a des règles de vie qui sont instaurées dans une communauté pour vivre en harmonie. Cela m’indiffère. La vie en solitaire est d’une simplicité enfantine. Nul besoin de se soucier des tourments et des caprices d’un autre. Seule notre personne est maîtresse de chacun des choix nécessaires à l’existence.
Vous qui ne pensez qu’à vivre en troupeau et à l’ascension sociale, pensez à moi lorsque votre vie sera ponctuée de désillusions parce que ce ne sera jamais mon cas.