Patatras
Par Céline Roumégoux - publié le samedi 27 juin 2009 à 18:22 dans Corrigés EAF
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Commentaire :
Vous commenterez le texte de Molière, La Critique de L’Ecole des femmes (1663), sc. 5
L’Ecole des femmes, en 1662, est la première grande pièce de Molière qui sort du genre de la farce pour s’attaquer à une vraie comédie. Il aborde un sujet qui va déranger les bien-pensants : le droit au plaisir et au choix du partenaire pour la femme ! Aussitôt, c’est le succès, le public afflue au théâtre du Palais-Royal et cela au grand dam des Grands Comédiens de l’Hôtel de Bourgogne. Les dévots et les pédants s’en mêlent et s’indignent contre « l’obscénité » et « l’irréligion » de la pièce. C’est la première cabale essuyée par le dramaturge, connue sous l’expression La Querelle de L’Ecole des femmes ! Mais, le sieur Poquelin a de la ressource et de la malice : il rétorque en 1663 à ses adversaires par une courte pièce en un acte, La Critique de L’Ecole des femmes, où il met en scène ses opposants et reprend leurs critiques. Dans la scène 5, on voit débattre un partisan de la pièce, le chevalier Dorante, avec un contradicteur, un marquis. La scène se passe chez une mondaine, Uranie. Ce qui fait tout le sel de cette scène, c’est qu’au lieu de répondre à ses ennemis par un discours de défense, Molière a l’habileté de les mettre en scène puisqu’ils ont été aussi ses spectateurs. On verra comment il transforme un débat en comédie et comment il présente la défense de sa pièce à travers les propos de Dorante, en faisant l’éloge du parterre qui lui a fait un triomphe.
I) La comédie de la comédie
A) Une joute verbale mondaine, vide de sens et de fond
- La scène est dans un salon mondain et aristocratique dont la maîtresse de maison est Uranie, un prénom de précieuse ! Dorante entre in media res d’un débat sur la