Paul Claudel
Frère cadet de Louise Claudel et de la sculptrice Camille Claudel, il grandit à Villeneuve-sur-Fère.
De 1882 à 1886, il vit à Paris avec sa mère et ses sœurs au 135bis, boulevard du Montparnasse, puis de 1886 à 1892 au 31, boulevard de Port-Royal.
Il fait ses études au lycée Louis-le-Grand où il obtient son baccalauréat de philosophie en 1885 et s’inscrit à l’École libre des sciences politiques pour y préparer une licence de droit.
Claudel, selon ses dires, baignait, comme tous les jeunes gens de son âge, dans « le bagne matérialiste » du scientisme de l'époque. Il se convertit au catholicisme, religion de son enfance, en assistant en curieux aux vêpres à Notre-Dame de Paris le 25 décembre 1886, jour de Noël. « J’étais debout, près du deuxième pilier, à droite, du côté de la sacristie. Les enfants de la maîtrise étaient en train de chanter ce que je sus plus tard être le Magnificat. En un instant mon cœur fut touché et je crus ».
À la même époque, il découvre les Illuminations, le recueil de poèmes d'Arthur Rimbaud, dont la lecture sera pour lui déterminante. L'influence de celui qu'il appelait le « mystique à l'état sauvage » est manifeste, notamment, dans Tête d'or, une de ses premières pièces de théâtre.
Il entre dans la carrière diplomatique en 1893. Tout d'abord premier vice-consul à New York puis à Boston, il est nommé consul à Shanghai en 1895.
A l'age de 32 ans, en 1900, il veut mettre fin à sa carrière diplomatique pour devenir moine bénédictin et postule à l'Abbaye Saint-Martin de Ligugé. Les supérieurs du monastère ne l'admettront pas comme moine mais, en 1905, il deviendra oblat de cette même abbaye.
De retour en Chine, il y poursuit sa carrière diplomatique et, après avoir été consul à Shanghai (1895), il devient vice-consul à Fou-Tchéou (Fuzhou, 1900) puis consul à Tientsin