Paul eluard
Tout d’abord, nous pouvons retrouver la forme circulaire des yeux tout au long du poème. En effet, celui-ci est ondoyant. Nous pouvons apercevoir tout un champ lexical de la forme des yeux : « courbe », « tour », « auréole », « berceau », « feuille », « sourire » etc. Nous pouvons également remarquer par le chiasme du vers 1 et 15 que le poème et lui-même circulaire : « le sang » du vers 15 fait référence au « cœur » du vers 1 de même pour « leurs regards » et « tes yeux ». De plus, Paul Éluard insère plusieurs fois des assonances en (ou) : « courbe », « tour », « douceur », « mousse », « couvrant », « source », « coule » etc.
Par ailleurs, nous pouvons voir une série de métaphores faisant référence aux yeux. En effet, ici les yeux jouent le rôle d’un miroir élargi au monde notamment par le thème de la nature qui est évoquée à travers le regard de la femme : au vers 6 « Feuille de jour et mousse de rosée » mais aussi au vers 7 « Roseaux du vent, sourires parfumés ».
Le regard de la femme est révélateur du monde. En effet, Eluard met en évidence la réconciliation de la nuit et de l’aube à travers les termes : « Couvée d’aurore », « berceau nocturne », « paille des astres ». Nous avons ici une harmonie temporelle qui a pour effet de dédramatiser le temps par « la courbe de tes yeux ». De plus, nous pouvons retrouver tout au long du poème l’évocation des quatre éléments primordiaux. Par exemple, la Terre au vers 6 « feuille » / « mousse », l’air au vers 7 et 9 « vent » / « ciel », le feu au vers 8 « la lumière » et pour finir