Paul valéry
Avec Valéry s’invente aussi la théorie littéraire : la critique des œuvres particulières cède la place au discours sur le général. Du haut de sa chaire de poétique au Collège de France, il ouvre des voies dans lesquelles bien des penseurs, bien des mouvements critiques se sont engouffrés, à tort ou à raison : Adorno, Derrida, mais aussi la critique formaliste, la nouvelle critique, la théorie de la réception, la critique génétique, etc. L’école s’est à son tour emparée de son œuvre et en a fait un répertoire de citations pour les dissertations.
Peu d’auteurs ayant aussi explicitement conceptualisé l’idée de littérature, il importe de réfléchir à l’apport particulier de Valéry à l’histoire de cette idée. Comment conçoit-il la littérature ? Sous quelles formes s’exprime cette idée ? Varie-t-elle avec le temps ? Est-elle liée à un système des genres ? La poétique exprimée dans les textes publics est-elle identique à celle qu’on trouve dans les textes privés ? Quelles sont les sources de cette réflexion ? Quels en ont été l’héritage et l’influence ? Est-elle toujours d’actualité ?
Autant de questions