Garance Basset
29/09/2014

Pauline Kergomard, fondatrice de l’école maternelle en France

Pauline Kergomard est née le 24 avril 1838 à Bordeaux.
Son action, en tant que fondatrice de l’école maternelle, s’inscrit dans une époque de changement au niveau de l’éducation des jeunes filles : la loi Falloux en 1850 impose aux communes de plus de 800 habitants une école primaire pour filles, puis la loi Duruy de 1867 concernant les communes de 500 habitants. L’enseignement en reste néanmoins séparée et distinguée en fonction du sexe.

Entre ses 13 et 15 ans, Pauline est envoyée dans la famille de son oncle, le pasteur Reclus. Elle en ressort marquée par la pédagogie de l’école de sa tante, sans programme et sans emploi du temps

A 18 ans, elle obtient le brevet de capacité qui lui permet d’exercer le métier d’institutrice privée.

A 41 ans elle réussit le test d’aptitude à l’examen des salles d’asiles et devient ainsi déléguée générale à l’inspection des salles d’asile puis en 1881, Jules Ferry la nomme inspectrice générale des salles d’asile.
L’opinion de Pauline Kergomard à l’égard des écoles maternelles est assez paradoxale puisqu’elle affirme que la place de l’enfant est d’être au côté de sa mère ; elle va même jusqu’à espérer que ces écoles disparaîtront Néanmoins, devant la nécessité d’accueillir les enfants en bas-âge, elle est à l’origine de la transformation des salles d’asile en « école maternelle ».

Lors de sa carrière d’inspectrice et de la rédaction de ses rapports, elle s’est attelée à profondément améliorer la formation des directrices. Elle a donné des cours et des conférences dans les écoles normales afin de partager ses observations et ses projets. Elle a demandé ainsi, en 1881, que chaque inspectrice ait un champ de visite constant afin de pouvoir mener des projets approfondis.
Elle a aussi proposé que chaque directrice soit affectée à une école afin qu’elle puisse y mener de réels projets ; on peut y voir les prémices