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COMMENTAIRE LE PAYSAN DE PARIS DE LOUIS ARAGON
Le passage de l’Opéra, de « Je voudrais savoir quelles nostalgies… » (page 50) à « …Elle disparut dans le brouhaha lointain de l’Hôtel des Ventes » (page 54)

INTRO
Le labyrinthe, symbole porteur de l'œuvre « Le paysan de Paris » écrit par Louis Aragon en 1926, se révèle comme le lieu de l'insolite, de l'étrange, de l'extraordinaire et de l'inattendu. Il est porteur de réseaux d'images omniprésents dans le roman et annonce les débuts du surréalisme qui devient alors le pilier de l'œuvre, mettant en avant l'espace du sacré et le culte du lieu comme dans Le Passage de l'Opéra dont nous allons étudier l'extrait page 50 à 54.
Ce passage relate la description du coiffeur pour dames et la vision hyperbolique, extrapolée du paysan de Paris. Il se situe au premier quart du roman lors de sa promenade dans les deux galeries du passage de l'Opéra, celle de l'Horloge et celle du Baromètre. Cette promenade fait l'objet d'une examination très minutieuse des lieux et décors suivie d'une réflexion personnelle qui succède aux pensées du narrateur à propos des femmes et des dangers de l'amour.
C’est pourquoi nous pouvons nous demander en quoi la construction de l’extrait révèle un chemin de pensée. Afin de répondre à cette question, nous étudierons tout d’abord sur quelles bases se construit la réflexion, puis comment le lieu inspire au narrateur des faits plus personnels, pour enfin nous intéresser à l’ambiguïté du décalage qui règne entre réalité et éléments poétiques.

I) Un chemin tortueux et tâtonnant de réflexion
a) Description d’un lieu et d’un métier sacré
Ce passage est caractéristique par une écriture très imagée ponctuée de nombreuses métaphores qui illustrent le culte du lieu comme sacré. Le mot « cristallisations » (l.2) nous renvoie un effet de pureté, de grâce, une certaine noblesse comme le montre la célèbre citation de Stendhal : « ce que j’appelle la