Paysannerie et campagne dans la peinture du xix° siècle
Plan
. Introduction
1. Les campagnes sans paysan
A. La tradition néoclassique B. L’école de Barbizon et les impressionnistes C. Les peintres symbolistes
2. Le paysan au travail, entre exactitude et idéalisation
A. Les travaux des champs ou l’exaltation du lien à la terre B. Le corps paysan ou la glorification de l’énergie
3. La peinture de la diversité sociale des campagnes
A. La misère paysanne B. Le petit propriétaire indépendant C. La société villageoise dans sa diversité chez Gustave Courbet
. Conclusion
Bibliographie sélective :
- M. JUNEJA, Peindre les paysans, 1984 , Paris.
- S. GUEGAN, Peintres paysans, 1998 , Paris.
- R. & C. BRETTELL, Les peintres et le paysan au XIXe siècle, 1983 , Genève.
- « Peinture des rapports sociaux et inventions de l’éternel paysan », ARSS, 1977
. Introduction
Peindre les campagnes, c’est peindre à la fois les paysages et la population rurale. La peinture des paysages peut montrer ou non les transformations des campagnes et la manière dont elles sont perçues par les artistes.
Le XIX° siècle est progressivement marqué par la valorisation du monde rural par les peintres. Auparavant, le monde rural n’était jamais un sujet de tableau en lui-même, il apparaissait comme un décor mythique ou comme un paysage champêtre, idyllique, de divertissement. L’industrialisation et la croissance des villes provoquent en réaction un attachement aux valeurs terriennes. De là les discours agrariens, les romans paysans, les tableaux à sujets paysans. Le monde rural apparaît comme une garantie de stabilité face aux évolutions.
Les antécédents picturaux des XVII° et XVIII° siècles ont évoqué le paysan au rythme de la représentation des travaux paysans en sculpture, sur des enluminures, dans la peinture hollandaise. Les frères Le Nain, issus d’une famille de vignerons de